Prévention 07/01/2025
Ce mois de janvier et l’opération Dry january qui l’accompagne sont une bonne occasion de faire un point sur l’une des causes majeure de maladie et de décès en France : l’alcool.
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La consommation d’alcool : les recommandations
Que ce soit lors de fêtes, pour "décompresser" après le travail, pour accompagner les repas, de manière ponctuelle ou régulière, en faible ou en grande quantité, chacun a l’occasion de consommer de l’alcool. Cette exposition quasi permanente à ce produit invite évaluer la consommation que chaque individu peut en faire afin de réduire les risques de maladie.
Les conséquences de l’alcool sur la santé
En France, 4 décès sur 10 ont un lien avec la consommation d’alcool. Même les personnes qui ne sont pas dépendantes sont concernées.
Une étude de l’INSERM de 2021 a mis en lumière le lien entre l’alcool et une soixantaine de maladies, parfois même pour de faibles niveaux de consommation :
- Cancers : sein, colon et rectum, foie, bouche et gorge, œsophage, …
- Maladies cardiovasculaires : Hypertension, AVC, troubles du rythme cardiaque,...
- Santé mentale : anxiété, dépression
- Maladies neurologiques avec de graves effets sur le cerveau pour des consommations élevées et régulières.
La consommation en Ile-de-France et en petite couronne
La consommation d’alcool est fortement corrélée au niveau de revenu.
Le baromètre santé 2021 s’intéressait aux jeunes franciliens de 18 à 25 ans dont les revenus sont :
- Elevés : 40% d’entre eux ont déclaré consommer régulièrement de l’alcool et 35% d’entre eux ont déclaré avoir connu une alcoolisation ponctuelle importante dans le mois précédant l’enquête.
- Médians : 31 % des jeunes ont déclaré consommer régulièrement de l’alcool et 35% ont assuré avoir connu une alcoolisation ponctuelle importante dans le mois précédant l’enquête.
- Faibles : 25% des jeunes ont déclaré consommer régulièrement de l’alcool et 14% d’entre eux ont dit avoir connu une alcoolisation ponctuelle importante dans le mois précédant l’enquête.
Ce même baromètre centré sur habitants de 25-75 ans de la petite couronne met en évidence :
- Pour les revenus élevés : 45% d’entre eux consommaient régulièrement de l’alcool et 14% ont connu une alcoolisation ponctuelle importante dans le mois précédant l’enquête.
- Pour les revenus médians : 34% consommaient régulièrement de l’alcool et 12% ont dit avoir connu une alcoolisation ponctuelle important dans le mois précédant l’enquête.
- Pour les revenus faibles : 24% d’entre eux consommaient régulièrement de l’alcool et 11% d’entre eux ont dit avoir connu une alcoolisation ponctuelle important dans le mois précédant l’enquête.
S’interroger, échanger, se soigner à Saint-Cloud
Le territoire de Saint-Cloud est pourvu de plusieurs structures permettant d’échanger avec d’autres personnes qui s’interrogent sur leur consommation ou qui font face à une dépendance à l’alcool.
- L’URSA est une association qui a pour but de rassembler des personnes qui, à divers titres, s’intéressent à l’alcoologie comme champ offert tant à la réflexion qu’à l’action. Certaines activités de l’URSA sont ouvertes à tous, d’autres sont réservées aux membres.
- Alcooliques anonymes Saint-Cloud : association de personnes qui partagent entre elles leur expérience dans le but de résoudre leur problème commun et d’aider d’autres alcooliques à se rétablir.
- Al-anon Saint-Cloud : cousine d’Alcooliques anonymes, Al-anon est une association qui réunit parents et amis d’alcooliques qui partagent leur expérience dans le but de s’entraider, faire face à la situation et contribuer à ce que leur proche se rétablisse.
Considérant que les maladies addictives sont des pathologies chroniques d’origine multifactorielle aux conséquences plurielles et qui touchent toutes les populations, le service addictologie du Centre Hospitalier des 4 Villes propose plusieurs dispositifs de prise en charge (centre de soin et de prévention, consultations, service d’hospitalisation pour cures, hôpital de jour, soins de suite, accueil familial thérapeutique) encadrés par une équipe pluridisciplinaire.