Un budget maîtrisé malgré un contexte national tourmenté

Vie municipale 31/03/2025

Le budget primitif 2025 a été approuvé le 27 mars dernier par le Conseil municipal, selon un calendrier perturbé par la crise politique nationale et avec l’ambition d’investir pour l’avenir de notre ville, tout en maîtrisant l’endettement.

Le budget municipal 2025 a été approuvé par le Conseil municipal le 27 mars. Dans un contexte national empreint d’incertitudes, ce budget poursuit l’effort d’investissement tout en limitant le recours à l’emprunt et sans hausse des taux de fiscalité.

Tout budget municipal subit nécessairement les répercussions de la conjoncture économique et des décisions budgétaires prises au niveau national, et ce phénomène est particulièrement frappant cette année. La crise politique qui secoue notre pays depuis des mois, avec l’instabilité gouvernementale et un projet de loi de finances adopté seulement à la mifévrier, bien après l’échéance normale, a en effet contraint la Ville à reporter le vote de son propre budget, qui a lieu traditionnellement en décembre. « Il s’agit, cette année encore, d’un budget sous pression, préparé en tenant compte des ponctions exercées avec constance par l’État sur les communes », précise Nicolas Porteix, adjoint au maire délégué aux Finances, aux achats et aux grands projets.

Poursuite du programme d’investissement

À un an de la fin du mandat 2020-2026, avec l’achèvement des grands projets des 3 Pierrots et du marché des Avelines, le budget d’investissement retrouve un profil plus classique. Pour autant, de nouveaux projets structurants seront réalisés cette année, avec
notamment le démarrage des études sur le pôle culturel des Avelines (0,5 M€), la restauration de la toiture de l’église Saint-Clodoald (1,9 M€), des travaux importants dans plusieurs équipements publics (4 M€) et dans l’espace public (3,6 M€) comme la réalisation du futur parc des Milons, ainsi que le financement du logement social (0,5 M€).

Un budget toujours très contraint

Cette année a été marquée par l’aboutissement favorable des recours formés par la Ville contre la répartition du FPIC (Fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales). En réponse au recours déposé par la Ville devant le tribunal administratif, le Conseil constitutionnel a finalement jugé inconstitutionnel le mode de répartition du FPIC entre les communes de la Métropole du Grand Paris : cette décision a eu pour effet un retour au droit commun et donc une diminution de la part de FPIC versée par la Ville. « Les péréquations continuent toutefois de peser lourdement sur notre budget de fonctionnement (5,2 M€), d’autant que s’y ajoute un nouveau prélèvement, le DILICO, dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales, censé être reversé aux communes par tiers sur trois ans. Ce nouveau prélèvement d’1 M€ atténue fortement l’effet de l’allègement obtenu sur le FPIC, maintenant ainsi une pression budgétaire quasi équivalente », regrette Nicolas Porteix.

Des taux d’imposition inchangés

Cette année, les taux de fiscalité communale restent inchangés, avec un taux pour la taxe foncière sur le bâti de 21,13 %, comme en 2024. À situation identique pour le contribuable, l’évolution de la taxe foncière sera donc liée à l’augmentation automatique des bases de 1,7 %, décidée par l’État et indexée sur l’inflation. « Le maintien des taux de fiscalité reflète une gestion rigoureuse, combinant efforts d’économies et recherche systématique de financements et subventions », explique Nicolas Porteix.

Une situation financière saine et un endettement contrôlé

Le niveau d’endettement a légèrement baissé en 2024, s’établissant à 34,8 M€, soit 1 166 € par habitant, un montant inférieur à la moyenne des villes des Hauts-de-Seine. Cette baisse illustre la capacité de la Ville à financer des infrastructures d’envergure tout en poursuivant une gestion financière rigoureuse. « L’endettement maîtrisé est le signe d’une bonne gestion, ce qu’a confirmé la Chambre régionale des comptes dans le rapport élogieux qu’elle a rédigé au terme du contrôle mené sur la période 2018-2024, rapport qui juge favorable la situation financière de la Ville, conclut Nicolas Porteix. Cette reconnaissance nous encourage à poursuivre nos investissements au service des Clodoaldiens, tout en maintenant un niveau d’endettement raisonnable, comme nous l’avons fait tout au long de ce mandat. »

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