Ils font Saint Cloud 15/01/2024
Passionnée d’animaux, Johanna Mielle est revenue dans sa ville natale pour exercer sa profession d’ostéopathe animalière, une spécialité encore récente et en plein essor.
Née à Saint-Cloud, Johanna Mielle y a fait toute sa scolarité, de l’école primaire Montretout jusqu’au lycée Alexandre- Dumas, en passant par le collège Verhaeren. Très tôt dans son enfance, Johanna avait décidé que son futur métier serait lié aux animaux. Devenir vétérinaire semblait la voie toute tracée, mais la chirurgie et la perspective des euthanasies à pratiquer l’ont détournée de cette vocation évidente… « C’est grâce à mon parrain ostéopathe, que j’ai découvert que cette spécialité pouvait être exercée au profit des animaux », explique la jeune femme. Alors que l’ostéopathie humaine est apparue aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, la version animalière de cette médecine manuelle n’apparaît qu’en 1980, en France, fondée par un vétérinaire qui a eu l’idée de transposer dans le règne animal les méthodes de l’ostéopathie humaine. « Les ostéopathes ont coutume de dire qu’ils traitent l’individu malade et non la maladie : pour les animaux aussi, l’ostéopathe prend en compte le corps dans son entier, et grâce à des manipulations et des mobilisations très précises, tente de redonner de la mobilité aux tissus pour diminuer les gênes ressenties », poursuit-elle.
Une formation exigeante
Son bac en poche, Johanna intègre la plus ancienne école d’ostéopathie animalière, celle de Rennes, Biopraxia, dont l’approche lui semble la plus rigoureuse, fondée sur la structure anatomique de l’animal. Ces cinq années de formation tout autant pratique que théorique sont ponctuées de nombreux stages dans des univers très différents : refuges SPA, élevages de chevaux, de vaches, de chèvres, de chiens d’aveugles, centres équestres… Une fois diplômée, Johanna doit encore faire valider ses compétences par le Conseil national de l’ordre des vétérinaires, à travers deux examens nationaux obligatoires, un théorique et un pratique. « C’est désormais chose faite, précise Johanna. J’exerce depuis plus d’un an, au domicile de mes patients, dans un rayon d’une heure de route autour de Saint-Cloud. »
Unir différentes approches
« Cette approche globalisante, complémentaire de celle du vétérinaire, qui traite, lui, la pathologie par les médicaments ou la chirurgie, m’amène à travailler en lien avec des vétérinaires, bien sûr, de plus en plus ouverts à cette approche connexe, mais aussi avec des vétérinaires comportementalistes, des éleveurs, des maréchaux-ferrants, des toiletteurs pour chiens ou des gérants de fermes pédagogiques. » Ses contacts sont nombreux, centrés sur la recherche du bien-être de l’animal, de la vache laitière d’une demitonne au chihuahua de deux kilos ! Voilà qui convient bien à Johanna, qui peut ainsi lier son amour des bêtes à son goût des belles rencontres et de l’échange.
Vivre et travailler à Saint-Cloud
Johanna travaille également auprès des enfants et des jeunes ! Le souvenir d’une belle expérience de colonie de vacances organisée par la Ville l’a très tôt convaincue de s’impliquer dans l’encadrement des enfants : elle passe donc son BAFA grâce à la formation financée par la Ville, et devient animatrice de classes vertes et de séjours. Aujourd’hui encore, malgré son emploi du temps chargé, elle parvient à animer plusieurs séjours par an, et consacre également du temps à une ferme pédagogique, tour à tour soigneuse et animatrice : une façon plaisante et utile de conjuguer ses deux vocations ! Après son escapade bretonne, pour ses études, Johanna est revenue se fixer à Saint-Cloud, où elle goûte depuis toujours à l’alliance entre le calme et la proximité de Paris. Elle trouve ici un vivier de clientèle féline et canine, qu’elle s’emploie à élargir grâce au bouche-à-oreille, et exerce aussi dans des clubs hippiques des Yvelines, ce qui lui permet de continuer à pratiquer auprès des chevaux, elle qui a été longtemps cavalière. « Saisissant toute occasion de faire connaître un métier encore récent, et une approche qui peut améliorer le quotidien d’animaux, je compte bien développer mon activité à Saint- Cloud et conforter mon ancrage professionnel dans ma ville natale, à laquelle je suis profondément attachée » conclut Johanna. Avec elle, les animaux de compagnie de Saint- Cloud sont entre de bonnes mains !